Même s’ils sont devenus une partie intégrante de la vie économique et sociale du pays, les prélèvements sociaux en France ont une histoire relativement récente. Toutefois, avant de mettre en lumière le contexte historique de ces derniers encore faut-il savoir les définir.
Les prélèvements sociaux sont des taxes et des impôts prélevés sur les revenus et les richesses. Depuis le 1 er janvier 2018, le taux des prélèvements sociaux est fixé à 17,2% dont 9,2% sont relatifs à la Contribution Sociale Généralisée (CSG), 0,5% à la Contribution au remboursement de la dette sociale (CRDS) et enfin, 0,5% au prélèvement de solidarité.
Cependant, ce taux n’a pas toujours été fixé à 17,2% bien au contraire. En 1997, le taux des prélèvements sociaux était de 3,9%. En 1998, le taux était de 10% soit une évolution de plus de 156% en un an. En 2011 + 2,3% avec un taux de 12,3%. Les prélèvements sociaux n’ont cessé de croître et pour cause les dépenses de la sécurité sociale sont devenues de plus en plus importantes au fil du temps entraînant, par conséquent, une augmentation des taux ainsi que l’introduction de nouvelles taxes sur les revenus du capital et les entes.
Mais quel est véritablement le lien entre sécurité sociale et prélèvement sociaux ? La création des prélèvements sociaux a un lien fondamental avec l’avènement de la sécurité sociale créée en 1945 et pour cause, ils financent le régime de la sécurité sociale conçu dans le but de de garantir à chacun, en toutes circonstances, de disposer des moyens nécessaires pour assurer sa subsistance et celle de sa famille dans des conditions décentes. Ainsi, au fil des années, les prélèvements sociaux ont été élargis pour inclure d’autres programmes sociaux tels que l’assurance retraite, l’assurance chômage et autres prestations familiales.
Ainsi, les prélèvements sociaux en France sont aujourd’hui un système extrêmement complexe comprenant des taux différents pour toutes catégories de revenus et de biens. Ils comprennent des taxes sur les revenus du travail, les revenus de placement, les ventes, les propriétés et bien d’autre. Malgré leur complexité, les prélèvements sociaux sont considérés comme un élément essentiel du système de sécurité sociale français même s’ils sont également un sujet de débat politique constant en ce qui concerne l’évolution infinie de leur taux.
Au début des années 2000, les prélèvements sociaux représentaient environ 37% du PIB en France. À ce jour, ils représentent plus de 45 % dudit PIB soit un des niveaux les plus élevés de l’Union européenne.
Cette croissance ne cesse de susciter des préoccupations quant à leur impact sur la compétitivité économique de la France et conduit certains à appeler à une réduction du taux des prélèvements sociaux.