Au cours des dernières années, le secteur automobile a connu des évolutions spectaculaires stimulées par une prise de conscience croissante des enjeux environnementaux et des avancées technologiques.
L’électrification des véhicules a été l’un des moteurs de la transformation du secteur automobile. Les véhicules électriques n’ont cessé de gagner en popularité offrant alors une alternative plus propre aux véhicules à essence. À ce titre, entre le 1er janvier 2016 et le 31 décembre 2020, le nombre de véhicule en circulation en France est passé de 109 557 à 312 794 soit une augmentation de 186%. Des entreprises pionnières telles que Tesla ont joué un rôle clé dans l’accélération de cette transition tandis que de nombreux constructeurs automobiles traditionnels ont également investi massivement dans le développement de leurs propres modèles électriques mais ce changement d’horizon démontre-t-il une réelle prise de conscience des enjeux environnementaux par les entreprises de ce secteur ou est-il purement économique ?
Depuis quelques années, les gouvernements du monde entier ne cessent de mettre en exergue des réglementations environnementales plus strictes notamment des normes d’émissions plus rigoureuses et des objectifs de réduction de la pollution. Certaines règlementations témoignent de leur intention de mettre fin à la production de véhicules équipés de moteurs thermiques d’ici les prochaines décennies. Cette volonté passe également par la mise en place des Zones à Faibles Émissions plus connue sous l’acronyme « ZFE ». Ces zones restreignent l’accès aux véhicules les plus polluants notamment ceux équipés de moteurs diesel ou essence anciens. L’objectif in fine est donc de favoriser les véhicules électriques. À titre informatif, la ZFE sera mise en place à Bordeaux à partir du 1er janvier 2025. Malgré tout de nombreux défis restent à relever sur l’infrastructure de recharge, l’autonomie des batteries et l’empreinte carbone de la production massive de batteries reste des défis à relever.
Par ailleurs, la transformation du secteur automobile ne se limite pas seulement à son aspect écologique car des avancées technologiques significatives sont également à souligner : la conduite autonome. En effet, des progrès dans les domaines de l’intelligence artificielle, des capteurs et de la cartographie ont rendu possible le développement de véhicules autonomes. Bien que nous n’ayons pas encore atteint le stade de la conduite entièrement autonome, de nombreux véhicules sont désormais équipés de fonctionnalités avancées d’assistance à la conduite, telles que le maintien de voie et le freinage d’urgence, améliorant ainsi la sécurité routière.
Aussi, le concept de possession individuelle d’un véhicule est en train d’évoluer vers des modèles de partage et de services de mobilité. Des entreprises proposent des applications et des plateformes permettant de louer des véhicules la demande ou de partager des trajets, ce qui réduit le besoin de posséder un véhicule individuel.
Ainsi, ces tendances contribuent à une transformation du secteur automobile en favorisant une mobilité un peu plus respectueuse de l’environnement et en intégrant davantage de technologies connectées. Ces tendances modifient, progressivement, à jamais notre manière de posséder et conduire des véhicules.