Marcus Crassus, le premier investisseur immobilier connu de l’Histoire.
Vous avez dû remarquer que sur les TikTok, Instagram et autres Youtube, les serveurs se surchargent de prétendus « spécialistes » de l’investissement. A chacun sa méthode miracle et surtout son travail de communication pour faire passer l’invention de l’eau tiède comme une trouvaille sans pareille. Mais, n’en déplaise à ces « Géo Trouvetou », l’investissement n’est pas nouveau et nous allons le prouver dans cet article des « Petites Histoires de Perséphone ».
Ce qui nous parle le plus en tant que Français, c’est l’investissement immobilier. Alors abordons la vie d’investisseur de Marcus Crassus. Né en 115 av. JC, il est élevé modestement dans une famille de renom. En effet, son père occupait de hautes fonctions dans la magistrature. Le bien nommé Marcus Lucinius Crassus prolongea la tradition familiale et après une brillante carrière militaire et d’habiles manœuvres politiques, il fut inclus dans le triumvirat avec César et Pompée.
Le tribun était immensément riche. Des sources de l’époque nous rapportent même que son patrimoine financier était plus important que celui de Rome elle-même. Connu pour son avidité et sa soif de richesse, il s’évertuait à dévoyer le Droit Romain pour avantager ses propres affaires. Au début de sa vie d’adulte, sa fortune était évaluée à 300 talents et à 7000 talents au moment de son décès : vingt-trois fois plus ! Cet accroissement phénoménal, il le doit surtout à son sens des affaires, et à un sens poral proche de zéro. Lorsqu’un incendie avait lieu à Rome, il s’empressait de racheter les habitations calcinées. Facile me direz-vous mais, il ne s’arrêtait pas là. Il démarchait tous les petits propriétaires voisins de la zone sinistrée afin de leur faire des propositions d’acquisitions à faible prix, s’appuyant sur le risque de propagation des flammes, jouant sur la peur de ces citoyens qui venaient de voir des familles entières périr.
Une fois sa fortune constituée, il se mit en quête de pouvoir, jaloux de l’aura de Pompée et César. Il reprit la « casquette » ou plutôt le casque de général et partit agrandir le territoire de Rome vers l’Est en terre Parthes. « Bad move » diraient vos adolescents. En effet, il fut fait prisonnier et exécuté durant cette campagne militaire. Sa mort, en 53 av. Jésus Christ, est un ultime hommage à son insatiable avidité. Le général Parthe fit couler de l’or fondu dans sa bouche en prononçant la phrase suivante : « Rassasie-toi de ce métal dont tu es si avide ! ».