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Meta épisode 3 : le Metavers reste sur le banc, l’IA est nommée titulaire

Bienvenue dans le dernier épisode sur Méta de la mini-série de Perséphone.

Dans notre premier article, nous avions évoqué le Métavers dont le nom Méta en est l’apocope.

Pour rappel le Métavers peut être défini comme un monde virtuel structuré et ouvert donnant accès à des simulations d’espace 3D. Ce monde serait appelé à être accessible à tout instant, continuant à évoluer que l’utilisateur soit connecté ou non.

C’est ce monde que Mark Zuckerberg a tenté de bâtir et conquérir… Pour finalement rejoindre la course à l’IA.

Le pari fou du Métavers

Le jeudi 28 octobre 2021, Mark Zuckerberg annonçait le changement du nom de sa compagnie.

D’abord parce que la société était devenue plus qu’un simple réseau social, ensuite parce qu’elle se voulait pionnière dans le domaine du Métavers.

Le Métavers devait être la révolution technologique post covid. Il était estimé à un marché de plus de 5 000 milliards de dollars selon McKinsey.

Méta promettait une révolution à travers Horizon Worlds, sa plateforme de réalité virtuelle. Très vite des entreprises achetèrent des parts, des « emplacements » dans ce monde virtuel, il y a même des particuliers qui investissent dans l’immobilier virtuel, jusqu’à 400 000 dollars le terrain !

Plusieurs milliers d’emplois étaient prévus et pourtant… Méta a pris un carton jaune. Le Métavers n’a pas le succès attendu pour plusieurs raisons :

  • La plateforme de Méta Horizon Worlds n’est absolument pas à la hauteur des promesses de la compagnie. La plateforme déçoit, n’apporte aucune direction et est boudée par les utilisateurs. L’expérience utilisateur n’est pas assez développée et devient une source de frustration. L’utilisation n’est pas fluide ni instinctive.
  • Les divers casques de réalité virtuelle de la firme ne conviennent pas. Ces casques qui permettent d’accéder au monde virtuel ne sont ni pratiques, ni réellement abordables. Encombrant, le Méta Quest Pro a été lancé à 1 800 euros. Méta a fini par baisser ses prix pour booster les ventes qui étaient trop faibles.
  • Il y a la nécessité d’une connexion d’une excellente qualité pour permettre une expérience réussie, ce que tous les utilisateurs n’ont pas.
  • Le grand public ne comprend et ne voit pas l’intérêt du métavers. Pour la plupart des individus, ce n’est qu’une plateforme de jeu supplémentaire, sans réel intérêt.
  • Des questions sur la vie privée et l’éthique ressurgissent. Peut-on vraiment tout faire dans le métavers ? Est-ce que notre comportement, nos actions et réactions vont être analysés, stockés et utilisées à des fins commerciales ou politiques ?
  • Il y a très peu de plateformes qui se développent en réalité virtuelle, même si certaines entreprises continuent à investir dans le domaine.

Bien que le grand public « boude » la réalité virtuelle et le métavers, Méta continue d’investir chaque année des milliards, croyant toujours à un futur du métavers lorsque la technologie et les mentalités auront évolué.

Il a ouvert récemment à d’autres fabricants l’accès à son système d’exploitation « Méta Horizon OS ». Ceux-ci pourront l’installer sur leur machine de réalité virtuelle.

À la suite de ce demi-échec du métavers, Méta est rentré dans la course à l’Intelligence artificielle.

L’entrée dans la course à l’IA

Début 2024, Méta s’est recentré sur l’IA et sur la volonté de développer des IA générales, pouvant correspondre et agir dans divers domaines à l’instar de ChatGPT.

Dans une interview, Mark Zuckerberg annonce que « pour construire les produits que nous voulons construire, nous devons travailler vers l’intelligence artificielle générale ».

L’entrée de Méta sur l’IA a conduit à une chute de 16% du titre Méta. En effet, les investissements financiers nécessaires sont colossaux pour rattraper les concurrents et pour se hisser à la pointe de la technologie de l’intelligence artificielle, sans pour autant qu’il soit démontré aujourd’hui un modèle économique à travers la mise à disposition gratuite d’une IA.

Le groupe prévoit d’investir plus de 30 milliards de dollars dans l’IA afin de se hisser à la tête des entreprises de l’IA.

« Meta AI » est désormais disponible sur la plupart des plateformes du groupe Méta, il répond aux questions des internautes. Imagine with Meta AI, quant à elle génère des images à la demande des utilisateurs.

L’objectif de Meta est simple : devenir la première entreprise d’intelligence artificielle au monde.

Selon le journal américain Wall Street, Apple se serait rapproché de Méta il y a plusieurs mois pour échanger sur l’IA et potentiellement créer un partenariat pour améliorer et intégrer davantage d’intelligence artificielle aux produits Apple. D’autres sources disent au contraire que les négociations ont été de courtes durées et ont été rompues.

Dans tous les cas, Méta semble avoir rattrapé son retard et être « dans la place », prêt pour devenir l’un des principaux acteurs. D’ailleurs, le groupe agit aussi en Europe, et notamment en France. Il a récemment annoncé l’accompagnement de 5 start-ups sur des thématiques d’intelligence artificielle, de septembre 2024 à février 2025. Avec les deux entreprises françaises Hugging Face et Scaleway, ils sélectionneront les 5 start-up sur candidature et effectueront un mentorat technique où elles pourront utiliser les outils des 3 mentors.

Lors de notre dernier article sur Méta, nous évoquions la volonté par Méta d’utiliser toutes les données présentes sur ses plateformes pour nourrir et entraîner son IA.

Plusieurs associations avaient alors porté plainte contre le géant arguant de la nécessité de protéger la vie privée des utilisateurs. De même, les utilisateurs des plateformes avaient fait part de leur mécontentement sur le sujet.

Méta a déclaré renoncer à son projet en Europe et déplore l’impossibilité de fournir une IA de qualité en raison de cette levée de boucliers.

Méta n’a néanmoins pas dit son dernier mot et a engagé des discussions avec la CNIL Irlandaise pour démontrer que ses activités respectent le Règlement Général à la Protection des Données Personnelles.

Fun Facts :

  • La majorité des utilisateurs de Facebook dans le monde sont des hommes.
  • La majorité des utilisateurs d’Instagram aux USA sont des femmes.
  • Mark Zuckerberg est devenu milliardaire à l’âge de 23 ans.Mark Zuckerberg est devenu milliardaire à l’âge de 23 ans.

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